Fermeture
La Mairie sera fermée MARDI 13 AOÛT 2024
La Cyber Base sera fermée MARDI 13 et MERCREDI 14 AOÛT 2024
Les Nouvelles de Mélagues – Juillet 2024
Les Nouvelles de Mélagues – Juin 2024
Mélagues en fête
Les Nouvelles du Mois de Mai 2024
Les Nouvelles de Mélagues – Avril 2024
Les Nouvelles de Mélagues – Mars 2024
Les Nouvelles de Mélagues – Février 2024
Les Nouvelles de Mélagues – Janvier 2024 –
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A16336
Conseil municipal
Maire de Mélagues:
Jean MILESI
Maire adjoint:
Eloi ALBET
Conseillers municipaux:
- Dorine AALBERS
- Cédric GASTINES
- Francette GEYSSE
- Sylvain MANIBAL
- Eliane ROQUES
La boucle du Berthalays
Cette belle promenade vous mène à travers des sentiers pittoresques du coin le plus au sud de l’Aveyron. En chemin, vous avez des vues magnifiques sur les Monts d’Orb. Admirez la chapelle St Maurice ; vous pouvez demander la clé à la ferme de Cartayrade.
Distance : 6,7 km
Durée au pied : 2 heures 30
Balisé : jaune, orange (partiel)
Départ/Arrivée : La chapelle St Maurice de Cartayrade
Garez votre voiture au-dessous la ferme et descendez jusqu’à la chapelle St Maurice. Tournez à gauche (suivez le balisage jaune) ; après environ 100 m prenez le chemin sur la droite. Après 300 m sur la gauche, caché entre les arbres, vous pouvez voir un ruine. Au croisement prenez à droite ; après 300 m sur la droite, cachée par les clématites une autre ruine.
Après quelques minutes empruntez une petite piste à droite : elle est assez raide ! Suivez les traits jaunes environ 1 km. Au bout de la piste il y a un poteau indicateur, tournez à gauche et suivez ce chemin de terre. A la barrière ne suivez pas le trait jaune (grande randonnée 20 km) mais montez sur la droite et continuez en suivant les traits oranges. Admirez le paysage et les panoramas magnifiques.
Au croisement prenez à droite et à 300 m passez la rivière à gué puis une grange vide. Après 400 m vous arrivez à la ferme ’Le Berthalays’ ; tournez à droite en épingle au 1er poteau indicateur, descendez 50 m jusqu’au 2e poteau indicateur et continuez légèrement sur votre gauche jusqu’au chemin entre les arbres à 100 m en suivant de nouveau le balisage jaune.
Au bout de la piste, tournez à gauche dans le chemin et après 50 m encore sur votre gauche jusqu’à la route goudronnée. A la route tournez à droite et continuez pour retrouver la chapelle.
La croix de Marcou
Distance : 4,5 km
Durée à pied : 2 heures
Balisage : jaune/rouge
Difficulté: difficile
Dénivelé : 250 m
Départ/Arrivée : Marcou (D52), à 6 km de Mélagues
Une promenade surprenante avec des vues dans toutes les directions ! Bien que le temps de marche soit court, il faut un randonneur expérimenté, le trajet est assez raide.
Garez la voiture aux maisons de Marcou. Empruntez la piste à côté des jeux d’enfants et suivez cette route pendant 900 mètres jusqu’au Col de Marcou, où plusieurs chemins se réunissent. marchez tout droit en suivant le panneau ’la croix de Marcou’ et suivez les traces jaunes.
Après 80 mètres, vous pouvez suivre les traces sur une montée très raide, en haut prenez à gauche (si vous suivez la route, vous arriverez au même point et ce sera moins raide). Suivez jusqu’à ce que vous atteignez le Col de la Bacoune, où sont des poteaux électriques. Continuez votre chemin, passez la barrière pour arriver sur les pentes de la montagne où vous voyez déjà la croix de Marcou.
Profitez de la belle vue dans toutes les directions ! Remarquez dans le Nord/Est le Mont Aigoual, dans le Sud la Méditerranée avec le Mont Saint-Clair de Sète, et dans le Sud/Ouest, vous avez une vue sur les Pyrénées. Ici on peut trouvez un géo-cache.
Suivez le marqueur jaune et descendez de l’autre côté par un chemin très raide plein de pierres. Vous regardez à votre gauche tout en dessous la ferme Marcounet. Après une descente difficile vers d’énormes rochers vous la marque “M avec une flèche vers la gauche”, peints en rouge sur une pierre au sol. Ne suivez plus le marqueur jaune ! Prenez ici le petit chemin qui mène à Marcounet, passez devant la maison et suivez le chemin large vers la droite, puis à gauche. Ignorez les traces jaunes, les poteaux verts et suivez la route qui mène à la D52 goudronnée. Tournez à gauche, montez pour retrouver, après 650 m, les maisons de Marcou.
Le Cayla et le lac de Rascas
Une agréable promenade à travers les forêts de Mélagues, fortement recommandée pour les étés chauds ! Vous passez devant la maison forestière Le Cayla, puis montez jusqu’aux premières éoliennes par de beaux chemins. Pendant la descente le long des ruisseaux glougloutants jusqu’au lac de Rascas, vous aurez de belles vues. Apportez suffisamment d’eau !
Distance : 10 km
Durée à pied : 2 heures 30
Balisé : rouge
Difficulté : moyen
Dénivelé : 229 m
Départ/Arrivée : D52, à l’entrée du chemin de terre au Cayla
N43°43,563 E003°01,572
1. Emprunter le chemin de terre et suivre-le sur plus d’1 km. Suivre le panneau ‘le Cayla’ en montant à droite et arriver à la maison forestière Le Cayla et son Arboretum.
2. Tourner à gauche après l’Arboretum et suivre la route qui monte. Après deux virages, il y a une promenade balisée en jaune qui vient de la droite, mais continuer tout droit en suivant le balisage rouge et jaune pendant un moment.
3. A l’intersection, laisser le balisage jaune et tourner à gauche. Suivre cette route jusqu’à la bifurcation, où vous tournez encore à gauche et suivre cette route qui longe les ruisseaux jusqu’au lac de Rascas.
4. Quitter ce magnifique lac et suivre la route jusqu’au carrefour que vous avez dépassé plus tôt. Tourner à droite et revenir au point de départ.
La Tourelle
Dans les années 50 le quil (la tourelle) a été construite par le berger Léon Gastines, qui gardait le troupeau de brebis des Planquettes sur toute cette lande. Tout en surveillant son troupeau, pierre par pierre, au fur et à mesure, au fil des jours, des semaines la tourelle a pris forme, est devenue un joli petit monument.
Distance : 8 km
Durée à pied : 3 heures
Balisé : jaune, bleu (partiel)
Difficulté : difficile
Dénivelé : 420 m
Départ/Arrivée : la mairie de Mélagues
Départ de la mairie de Mélagues. Suivre la D52 au nord/ouest, à la vierge tourner à droite. Suivre les traces jaunes. Au poteau indicateur, prendre à droite (ne suivre pas les bleus !). Monter ce chemin des écoliers, suivre le petit ruisseau en amont. Après avoir fermé la barrière, remonter, traverser le forêt en face, vous trouverez le poteau indicateur, suivre les traces jaunes jusqu’aux les Planquettes. Traverser ce hameau ; à la route goudronnée prendre à droite, emprunter un chemin à gauche et monter en suivant les traces bleues.
Vous aurez une belle vue sur la ferme Méjanel, un peu plus loin sur la maison forestière du Cayla. Attention aux cultures ; refermer les clôtures s.v.p.
Après 1,6 km, prendre à gauche un chemin raide.
Au sommet, admirer la vue sur les Planquettes et plus loin Cayourtes.
Au sommet entrer dans les sapins à votre droite, atteindre la tourelle, ’le quil’. Reprendre le même chemin pour le retour. En bas sur la route, tourner à gauche. Au sommet, à l’embranchement du chemin, prendre à gauche en continuer tout droit.
Au lacet admirer la vue panoramique sur les montagnes de l’Hérault et le hameau de Serviès.
Arriver à la route goudronné, où vous retrouverez les traces jaunes ; là prendre à gauche. Un peu plus loin emprunter le sentier bordé de buis, qui descend. Bien suivre les traces jaunes, car le sentier n’est pas visible partout.
Arriver aux Planquettes par un sentier très joli. Descendre à gauche par la route goudronné. (Attention à ne pas remonter vers la tourelle !) En fin de parcours tourner à droite, retrouver la mairie de Mélagues.
Le Balcon des Cévennes
Niché dans la vallée du Nuéjouls, Mélagues, village le plus méridional de l’Aveyron, est le point de départ de cette randonnée de 6 heures qui requiert une très bonne condition physique. La montée sur les crêtes, au gré de sentiers forestiers, est couronnée par un panorama sur l’immensité des Causses et Cévennes et sur les hauts cantons de l’Hérault
Distance : 22,3 km
Durée au pied : 6 heures
Balisé : jaune
Départ/Arrivée : La mairie de Mélagues
De la mairie, sortir du village par la D52 direction est et franchir un pont sur la droite pour emprunter une petite route passant devant le hameau de la Bonellerie. La quitter au bout d’1km pour prendre à gauche en épingle une piste forestière s’élevant vers les crêtes.
Peu après le col de Faviès, obliquer à gauche. Après quelques virages dans la forêt, la piste rejoint la D52 au col de Thalis. Traverser la route et prendre à droite un chemin descendant en pente douce.
Après 1km, emprunter à droite un sentier se dirigeant plein sud vers le ravin de Combe Nale. Rejoindre une large piste et suivre à gauche la vallée encaissée d’un ruisseau (à sec). Passer devant la chapelle St Maurice qu’on laisse sur la gauche. Emprunter peu après la route goudronnée menant à Rials sur 1km environ pour la quitter de nouveau. Suivre à gauche un chemin s’élevant légèrement vers le nord puis après un virage, l’abandonner pour prendre à droite une piste descendant vers le ravin. Traverser le ruisseau et remonter à travers bois jusqu’à la ferme de Berthalays.
Remonter par la route goudronnée jusqu’au col de la Daguette. Puis emprunter à gauche un sentier descendant à travers bois qui traverse une piste forestière et continue au milieu des pins. Longer un champ et reprendre un sentier qui vous amène aux Planquettes. Traverser les Planquettes et par un chemin de terre qui puis loin longe un ruisseau et rejoindre un chemin bordé de murets qui revient à Mélagues et le point de départ.
La Vayssède et le gué du Thalis
Petite randonnée facile, permettant d’admirer les environs de Mélagues dans un cadre sauvage et rupestre. Passer à la ferme de la Vayssède, retrouver le village en passant à gué le confluent Thalis Nuéjouls.
Distance : 5 km
Durée à pied : 1 h 30
Balisé : rouge et jaune (partiel)
Difficulté : facile
Dénivelé : 206 m
Départ/Arrivée : la mairie de Mélagues
Départ de la mairie de Mélagues. Suivre la D52 au sud/est, jusqu’au pont sur le ruisseau le Thalis. Prendre à droite, franchir le pont pour emprunter la route, balisée jaune. Laisser la Bonellerie à votre droite et continuer.
A 400 m prendre à droite une piste ’le chemin de Noël’. Suivre les traces bleues. Arriver à la Nuéjouls (souvent à sec), la suivre en longeant le champ. Attention aux cultures !
A la passerelle prendre à droite, monter jusqu’à la ferme la Vayssède. Traverser la ferme sur la droite, prendre le chemin près du chenil. Au champ, emprunter à droite le chemin bordé de buis, qui descend assez rapidement vers le confluent des deux rivières (Thalis-Nuéjouls).
Le gué est souvent franchissable sans se déchausser.
Remonter vers la route de Mélagues, la prendre à droite. Dans 600 m retrouver la mairie de Mélagues.
La basse-cour de mon cousin
Tsipras et Varoufakis, août 2015
Autorisons-nous un peu d’ironie, inspirée (de loin !) par l’actualité. Dans sa basse-cour, mon cousin possède une vingtaine de poules, gouvernée par deux coqs issus de la même couvée, et qui, par conséquent, devraient être de force égale. Mais ce n’est pas le cas. Leur seule différence physique, c’est que l’un (appelons-le Tsipras) possède un superbe panache caudal, alors que l’autre (disons Varoufakis) a perdu la plupart des plumes de sa queue, et elles ne repoussent pas. Ils poursuivent, l’un et l’autre, de leurs assiduités, une poule grise bien en chair (appelons-la madame Merkel). Mais celle-ci ne se soumet qu’au plus fort.
Voici comment se déroule, invariablement, la scène. Varoufakis, qui a peur de Tsipras, profite que ce dernier est à l’autre bout de l’enclos pour se mettre à la poursuite de madame Merkel. Mais celle-ci lui fait faire deux ou trois fois le tour de l’enclos, avant que Varoufakis la rejoigne, et lui grimpe sur le dos. Les choses n’en restent pas là : car Tsipras, même de loin, a l’oeil ! Dès que Varoufakis est sur le dos de la poule grise, Tsipras lui saute dessus. Varoufakis prend la fuite, tout ébouriffé, tandis que Tsipras occupe sa place sur le dos de Mme Merkel, et lui fait son affaire ! La chose en est venue à un tel point qu’elle se reproduit, désormais, avec n’importe quelle poule. Pas étonnant que le cocorico de Varoufakis (car il veut sauver la face !) soit si rauque, si étranglé ! Mais, comme écrivait La Fontaine, “Je me sers d’animaux pour instruire les hommes”.
Car cette même scène, on peut la voir, le samedi soir, en discothèque, jouée par des acteurs humains. Faut-il en déduire que leur intelligence, une fois alcoolisée, équivaut à celle des gallinacés ?
Varoufakis
Tsipras et Varoufakis, janvier 2016
Il y a quelques mois, je m’étais évertué à vous décrire la rivalité des deux coqs de mon cousin, Tsipras et Varoufakis. Plus richement emplumé, Tsipras régnait sans partage sur la basse-cour ; quant au pauvre Varoufakis, du plus loin qu’il apercevait le jabot flamboyant de Sa Majesté du moment, il s’enfuyait à toutes pattes, au grand dam de sa conquête qu’il laissait en plan, abandonnée “invitus invitam” (2) à l’étreinte furieuse de son concurrent endiablé.
Eh bien, c’est un véritable coup d’État qui s’est produit dans la “gouvernance” de la basse-cour. J’ignore pourquoi et comment. Aucune Cour ne m’a appelé à témoigner. Toujours est-il qu’à présent, c’est Varoufakis le nouveau maître : car du plus loin qu’il l’aperçoit, Tsipras s’enfuit à son approche. Varoufakis, impitoyable, le poursuit de sa rancune jusqu’à l’isoler de toutes les poules, qu’apparemment il se réserve sans partage, histoire de se rattraper de ses pitoyables débuts.
“Je me sers d’animaux pour instruire les hommes”, disait ce bon La Fontaine. Jetons un œil sur les combats politiciens qui se profilent, et osons la comparaison.
Tsipras, avec son arrogance, sa suffisance, évoque irrésistiblement Sarkozy, sa jactance, son côté “bling bling”. Varoufakis, devenu solide comme un roc (ou comme un coq), avec son jabot terne, dépeigné, voire même un peu écrêté, n’est pas sans évoquer Juppé. Et dame Merkel, pour sa part, de son regard de côté, semble dire : “Après tout, que le meilleur gagne ! Pour ce que ça nous changera…” Honni soit qui mal y pense !
Nouvelles de la (basse)-Cour, février 2016
Récemment, je vous ai conté la “révolution de palais” qui a eu pour conséquence la victoire de VAROUFAKIS sur TSIPRAS, et les courses éperdues de celui-ci, ayant abdiqué toute superbe, pour éviter les coups de bec du rival, vainqueur et revanchard. Comment l’intelligence vient aux gallinacés, je l’ignore, mais elle finit par venir. Lassés, sans doute, de ces vaines poursuites le long des grillages de l’enclos, qui avaient pour seul résultat d’affermir leur musculature, au point que nul gourmet n’aurait apprécié la chair trop ferme de leurs cuisses, même longuement macérée dans un vieux bourgogne – coq de combat ou coq au vin, telle est la question -, ils ont sagement résolu de se partager l’espace, et les faveurs de leurs houris. A condition, toutefois, de rester à distance l’un de l’autre : l’armistice n’est pas la paix ! Si, d’aventure, VAROUFAKIS s’approche, TSIPRAS s’éloigne prudemment, et s’en va chanter plus loin … un chant qui signifie, sans doute : “c’est toujours moi le meilleur !” En vain : même madame MERKEL n’y prête la moindre attention. Au fond, on dirait des consuls de Rome, lesquels, en théorie, exerçaient un pouvoir égal, mais dont l’un, en fait, éclipsait toujours l’autre. Alors, ils gouvernaient un jour chacun. L’exemple le plus fameux est celui de CESAR – oui, le grand JULES, qui fut aussi consul – et d’un certain BIBULUS, dont la seule notoriété est d’avoir partagé le pouvoir avec CESAR. Ce dernier, par opportunité politique, représentait les POPULARES (1), l’équivalent du parti de MELENCHON ; et BIBULUS avait été envoyé au casse-pipe par les OPTIMATES (1) – les Sarkozystes de l’époque, villas du Cap Nègre et bling-bling inclus -, peu soucieux d’exposer leur “ténors” à la vengeance de CESAR, dont les armées entouraient ROME. Aussi, quand c’était son jour de gouverner, pour entraver les propositions de CESAR tout en limitant les dégâts, BIBULUS se contentait de dire : “Alio die” (2) ? (Ne nous moquons pas : nos politiciens d’aujourd’hui formeraient une commission). Quant à TSIPRAS, il se retire dignement sur son AVENTIN, (3) en claironnant, de loin, bien planté sur ses ergots, qu’il reste le plus fort. Décidément, “nihil novi sub sole !” (4)
(1) POPULARES : “les populaires”, s’appuyant sur le peuple (y compris la populace) pour asseoir leur ambition OPTIMATES : “les excellents”, issus des vieilles et riches familles de ROME, soucieux de préserver leur suprématie Pas de BAYROU à Rome : la classe moyenne (les centristes) y est quasi inexistante
(2) alio die : un autre jour il fallait prendre les auspices avant toute décision, et il était facile de soudoyer un prêtre pour qu’il trouve des anomalies dans les entrailles des oiseaux du sacrifice. La superstition des Romains bloquait alors toute action, et les politiciens en jouaient constamment
(3) L’AVENTIN : colline de ROME où se retirait la plèbe mécontente (4) nihil novi sub sole : rien de nouveau sous le soleil
La liberté, mars 2016
“J’ai choisi la liberté” Ce récit de Svetlana Alliluïeva (la fille de Staline, émigrée aux U.S.A.), je suis à peu près sûr que les poules de mon cousin ne l’ont pas lu. Mais il en est une, une noire aventureuse, qui n’a rien de plus pressé, au sortir du poulailler, que de sauter pardessus la clôture, et d’aller picorer en liberté. “Plus loin, l’herbe est plus verte”. Et il est vrai qu’elle se régale : à l’abri des séductions concurrentes de Tsipras et Varoufakis, elle n’a d’autre souci que de se remplir le jabot : herbes sauvages, petits escargots jaunes, parfois un insecte malhabile ou handicapé (tel un mille-pattes qui aurait une jambe de bois). D’ordinaire, elle est seule à voler par-dessus le grillage. L’autre jour, plus persuasive que la chèvre de monsieur Seguin, elle avait entraîné une copine. Mais sans lendemain. Ici, il n’y a pas de loup. Pas encore ! Mais gare : le goupil, efflanqué par l’hiver, observe.
Quand ses petits sortiront de leur abri, réclamant leur pitance, l’aventure de la poule solitaire pourrait connaître une triste fin. Il est vrai que la liberté n’a pas de prix !
Sic transit…
“Encore les Gallinacés !” Les Communes qui ont décidé de les utiliser pour éliminer leurs déchets consommables pourraient aussi, dans leur observation, trouver matière à réflexion !
C’est mon cas. Souvent, j’observe Tsipras, l’ancien sultan de la basse-cour de mon cousin, totalement dépouillé de son pouvoir (peut-être, du temps de sa splendeur, en avait-il abusé !). Toujours est-il qu’aujourd’hui, il se tient à l’écart, complètement solitaire, alors que Varoufakis caquette bruyamment, faisant l’important, comme si c’était grâce à lui que les poules pouvaient se régaler des croûtons de pain que je leur jette.
Celles-ci, d’ailleurs, ne sont pas des plus partageuses. A croire que le seul socialisme qu’elles pratiquent, c’est celui qu’on appelle, dans le sud-ouest, le “socialisme carmausin” (tout pour moi, rien pour le voisin) ! Car leurs becs acérés sont des harpons efficaces pour arracher la nourriture à l’imprévoyance de leurs voisines.
Tsipras, cependant, n’a pas abdiqué toute prétention conquérante. Je le voyais, l’autre jour, s’approcher en catimini d’une poulette un peu à l’écart pour mieux protéger son morceau de pain. Arrivé près de la poule, sans préliminaires, il se jette sur son dos et lui fait son affaire, sans que celle-ci fasse mine de s’en apercevoir. Lui qui avait régenté son harem tel le roi d’Arabie, le voir dérober un peu d’amour à une coquette indifférente et gourmande, quelle déchéance ! On comprend mieux Alceste (1), et son dépit amoureux !
(1) Alceste : héros du Misanthrope, de Molière.
Approches diplomatiques… mai 2016
Tsipras, l’ex-sultan de la basse-cour, ayant, semble-t-il, terminé son carême, donne l’impression de reprendre, si j’ose dire, “du poil de la bête” (d’où l’expression “avoir du poil aux pattes” ?). Toujours est-il, quoiqu’il reste marginalisé, qu’on le voit fréquemment se rapprocher d’une superbe poule blanche, bien en chair, telle la Pompadour au faîte de son charme. Cette fréquentation semble l’emplir de courage, car, même s’il reste, pour l’instant, dans les contre-allées de la basse-cour, il ne fuit plus systématiquement l’approche de Varoufakis. En stratège expérimenté, utiliserait-il l’élément féminin comme bouclier ?
…ou préparation d’un putsch ?
Ou alors, les frémissements discrets, les obscurs froissements d’ailes ne laisseraient-ils pas présager autre chose ? Et si Tsipras, profitant de l’excès de confiance de Varoufakis, amolli par l’abus des “délices de Marcou”(1), préparait un coup d’État pour reprendre le contrôle de la basse-cour ? C’est madame Merkel qui en ferait une tête : elle, dont la diplomatie est tant vantée, en aurait bien manqué en négligeant d’observer les indices du changement… Mais attendons de voir : demain est un autre jour !
(1) par imitation, à une autre échelle, des “délices de Capoue”, responsables de l’amollissement des farouches guerriers d’Hannibal.
La basse-cour : vers un partage du pouvoir ? juin 2016
En tous lieux et en tous domaines, l’heure est à la controverse, et aux décisions contestées, même si elles sont parfaitement légitimes, et largement majoritaires. Ce reflux de la tolérance démocratique est une marque du déclin de nos valeurs, qui fragilise notre société. Faudra-t-il aller chercher un modèle social parmi les gallinacés ? Ceux-ci deviendraient-ils plus “sages” que les hommes ?
Toujours est-il que la guerre semble s’apaiser entre Varoufakis et Tsipras. Ce dernier ose maintenant s’aventurer au milieu de la basse-cour. Un certain nombre de poules n’hésitent plus à l’approcher. Il en a même retrouvé sa voix : après plusieurs semaines de solitude et de silence, il coquerique de plus belle, mêlant le temps des coquelicots, qu’évoque sa collerette mordorée, à celui des cocoricos.
L’autre jour, j’ai assisté à un scène inédite. Je venais, comme d’habitude, d’alimenter les poules du haut de mon balcon. Tsipras était présent à la distribution. Varoufakis, comme une flèche, accourt de l’extrémité de l’enclos. Arrivé à la hauteur de Tsipras, sans arrêter sa course, il lui jette un coup d’oeil oblique, et décide que le plus urgent, c’est de s’approcher de la pitance. Et le voilà qui, comme d’habitude, appelle ses poules pour leur partager l’aubaine. Je l’observe et l’écoute du haut de mon balcon. Je l’entends qui semble leur dire :“Vous voyez ! Tout ce qui vous tombe du ciel, c’est grâce à moi que vous l’avez !” Et il ponctue sa proclamation en jetant au balcon un coup d’oeil oblique, comme s’il regardait le ciel. Décidément, on n’a que les ciels qu’on mérite !
Varoufakis est un grand communicateur. Tsipras, lui – est-ce dû à son jabot mordoré ? – la joue davantage en majesté. Il lui arrive même de se percher sur une patte, et de rester là, immobile, comme s’il prenait la pose pour un photographe d’art ou un sculpteur. Les gallinacés, eux aussi, rêveraient-ils d’éternité ?
La page sportive, juillet 2016
Je ne sais pas s’il existe une étude sur la musculature des gélines. En tout cas, lorsque j’observe la basse-cour qui m’est familière, je me dis que les muscles ne sont pas sans rapport avec la couleur du plumage. Quand je leur jette à manger du haut de mon balcon, les premières accourues sont les noires : lisses, effilées, elles enfournent, à grandes becquées rapides, tout ce qui leur tombe d’en haut. De bonnes pondeuses, sans doute, mais pas les meilleures à mettre au pot. Ensuite arrivent les rouges, qui ont toutes perdu leurs plumes sur le dos : les houris préférées des coqs, à cause de leur plumage de feu ? Enfin voici les blanches, majestueuses, empesées, picorant lentement, avec la gourmandise sélective des gourmets, dodues, bien en chair : sans doute les plus appropriées pour devenir les “poules farcies” de la gastronomie aveyronnaise, ou bien pour baigner, à petit feu, promettant de royales succulences, dans une cassole frémissante d’un bourgogne de dix ans d’âge !
Comme toujours, omniprésent mais inutile, Varoufakis fait son ramdam. Il mange peu, en fin de compte : vivrait-il d’amour et de l’air du temps ?
Jean MILESI
Environnement