Les nouvelles de Mélagues Août 2020

Le temps
C’est la chaleur qui a prévalu, ce mois-ci, avec des épisodes caniculaires, lesquels nous ont fait apprécier la fraîcheur des nuits de nos montagnes. Car dans la journée, les vents avaient le souffle court, en particulier le marin, et la traînée laiteuse qu’il laisse sur l’horizon méditerranéen, signe non équivoque de son long parcours jusqu’à nous, pardessus les quelque six cents milles marins qu’il survole, à partir des berges africaines.
Ayant retrouvé la terre ferme, il transpose les flamboiements du Sahara sur les Rougiers du Camarès, brunissant de la sécheresse des herbages la végétation surgie par-dessus l’ocre natif des terres minérales.
En ces temps de soif et de feu, bienvenues sont les sources jaillissant spontanément des profondeurs, abritées d’un bosquet d’arbustes qui les protège d’un dessèchement prématuré, pour le plus grand bonheur des humains et des animaux dont elles assurent la vie.
Se souvenir
Le samedi 22 août dans l’après-midi, en l’église d’Arnac-sur-Dourdou, s’est
déroulée la cérémonie d’hommage à Fernande Singer, maire d’Arnac, décédée du coronavirus à l’hôpital de Montpellier, le 13 avril 2020. L’arrivée de son cercueil, le 15 avril, au cimetière d’Arnac, et sa mise au tombeau sans aucune cérémonie, avaient été d’une tristesse infinie. Aussi, tout le monde avait convenu qu’une cérémonie s’imposait, aussitôt que possible. Celle-ci vient d’avoir lieu, en présence de l’État (le sous-préfet, M. Bernié),
du département (Christophe Laborie), des élus (le sénateur Alain Marc, le député Arnaud Viala), de la présidente de la communauté de communes (Monique Aliès), d’une délégation de la
gendarmerie et des sapeurs-pompiers.
L’église ne suffisait pas à contenir toute la population qui débordait sur le parvis. Après l’hommage solennel, une cérémonie privée, suivie par la quasi-totalité des participants, s’est déroulée au cimetière, avec le dépôt d’une plaque commémorative sur la tombe de celle qui fut une infatigable animatrice de la vie publique arnacoise, attentive aux besoins de tous les habitants.
Un ami de Mélagues nous quitte
Celui qui fut un utilisateur très assidu de notre cyber-base, Monsieur Richard Phillipson, domicilié à Maussac, nous a quittés le dimanche 2 août.
Propriétaire d’un planeur, stationné à l’aérodrome de Belmont-sur-Rance, il avait participé le samedi aux démonstrations aériennes de la journée. Il avait passé la nuit du samedi dans une chambre de l’aérodrome, mise à la disposition des participants. C’est là qu’il a été découvert, sans vie, dans l’après-midi du dimanche.
M. Phillipson nous laissera le souvenir d’un homme de bonne compagnie, plein d’humour, avec lequel s’étaient noués des liens de sympathie réciproque. Son parcours au-delà des étoiles s’accomplira dans la paix.

Au conseil municipal
Le vote des budgets a eu lieu le vendredi 24 Juillet à 21 heures. Vote à l’unanimité pour tous les
textes budgétaires. Pas d’augmentation du taux des impôts locaux. Ci-après, voici les tableaux synthétiques.
La particularité, cette année, c’est que ce budget ne couvre, en réalité, que quatre mois. Je ne compte pas le
mois de décembre, qui est toujours entre parenthèses. Les recettes sont toutes dûment assurées, les dépenses,
prévues largement.
En cas de coup dur, nous voterions des délibérations modificatives

Le quotidien
J’ai renoncé, cette année, par précaution, au conseil municipal en plein air du premier dimanche d’août. Même si pour moi, c’est toujours un plaisir de vous rassembler dans une ambiance festive, je ne prendrai pas le risque de créer une occasion de contamination.
De même, j’avais espéré que, dès le mois de septembre, les règles de tenue des conseils municipaux seraient normalisées. Mais l’État nous a renouvelé des consignes sanitaires strictes. Donc, les prochains conseils se dérouleront à huis clos, jusqu’à nouvel avis.
Le jeudi 6 août, Sébastien Ramondenc et moi nous sommes retrouvés à Saint-Affrique, dans l’étude de Maître Massol, notaire, pour signer l’acte de vente par la commune de parcelles de terrain provenant d’anciens sectionnaux. Voilà une heureuse conclusion, qui clarifie définitivement la situation. La commune a tenu ses engagements. Nous étions depuis le début d’accord sur le prix. Je rappelle que la même opération reste ouverte à tous les agriculteurs de la commune, et qu’au lieu d’un achat, ils peuvent aussi conclure un bail de location.
J’ai reçu le devis de M. Burtillet, couvreur, pour la révision des toitures de la mairie et de l’église de Mélagues. Le total de ces devis est inférieur à 4 000 €. Nous sommes donc très loin des cris d’alarme qui faisaient s’étrangler certains.
Enfin, le lundi 10 août à 17 heures, la société Voltalia est venue présenter au conseil municipal, au cours d’une réunion d’information qui lui était exclusivement réservée, un point d’étape concernant l’étude à
laquelle elle travaille sur les crêtes qui vont du Col de Thalis au Col de Marcou. Pour le moment, on ne peut pas encore parler de projet, car rien n’est matérialisé. Une réunion ouverte au public aura lieu, quand les choses se seront précisées.
Les masques
La propagande gouvernementale à propos des masques continue de m’interroger. Tant d’affirmations contradictoires, aussi peu étayées les unes que les autres, font que je n’en crois plus aucune. Aussi, je vais
essayer de reprendre le problème, avec le seul appui du raisonnement. Comprenez-moi bien : je ne vous donne aucun conseil. Mais aidez-moi simplement à réfléchir sur les points suivants :
1- Les « spécialistes » (les guillemets sont de rigueur !) nous ont dit que le virus ne se transmettait pas dans l’air. Puis quelques-uns, mais sans insister, ont prétendu que dans certains cas (lesquels?) il pouvait
se transmettre. Donc, raisonnons : si le virus se transmettait dans l’air, nous serions tous infectés. Or, il y a eu bien trop peu d’infections pour qu’en résulte une protection collective. Donc : le virus ne se transmet pas dans
l’air, mais par contact biologique.
2- Si le virus ne se transmet pas dans l’air, le masque est complètement inutile. A l’appui, les récentes statistiques japonaises (un pays qui respecte rigoureusement les consignes) démontrant une nouvelle flambée
d’infections au Japon, malgré le masque.
3- Si le masque n’arrête pas le virus, peut-il présenter des dangers sanitaires ? La limitation de l’aisance respiratoire, le confinement du visage qu’il induit, et l’excès de chaleur qu’il provoque, sont un très efficace foyer d’infection pour les microbes et bacilles « ordinaires », dont il facilite la prolifération.
Donc le masque est potentiellement dangereux pour l’innocuité de l’air que nous respirons.
Souvenons-nous : avant la découverte des antibiotiques, le meilleur remède contre la tuberculose était un stage en sanatorium, loin de l’air vicié.
4- En milieu urbain surpeuplé, l’épidémie se développe malgré le port du masque. Pourquoi ?
Parce que la distance sanitaire est impossible à respecter, et que les porteurs de masques développent des populations de microbes et de bacilles dangereux, dont la prolifération est impossible à contenir. Sans compter les autres pollutions.
Donc, le masque en ville est plus dangereux que protecteur.
5- Et le vaccin ?
Malgré les rodomontades poutinesques, rien ne garantit qu’un vaccin efficace va être découvert.
D’autre part, il est possible que le corona-virus se mette à muter, comme le virus de la grippe (30 % d’efficacité, les bonnes années!).
Donc, à ce jour, un vaccin absolument sûr ne représente qu’une hypothèse soumise à caution. Et la protection efficace reste à découvrir.
Dernière minute : Ce matin 26 août, le premier ministre, invité de France Inter, a déclaré que le masque à l’école ne servait à rien avant 11 ans, et devenait obligatoire à partir d’onze ans (et un jour !).
Par quel phénomène se déclencherait soudain cette efficacité du masque ? Encore une incongruité de plus !
Il a fait fort …
…le nouveau maire de Saint-Affrique ! En un mouvement, un seul (!), il a réussi à se mettre à dos la Région, la ville la plus importante du Parc, le maire de la cité qui abrite l’activité la plus emblématique, une bonne moitié des maires et quelques associations. Au surplus, sa manœuvre était cousue de fil blanc ! Quand on veut magouiller, il y faut un minimum d’habileté.
De surcroît, il a réussi à me mettre en colère (ce qui est rarissime !). Je n’en dis pas plus, le texte ci-après est assez clair. Merci à la presse qui l’a publié in extenso.
Mentir : un péché ou un art de l’esquive ?
Question qui soulève bien des controverses, accusation-boomerang que se lancent à la figure les politiciens de tout niveau ! Que faut-il en penser ?
Pour commencer, il convient d’observer que le mensonge ne figure pas dans la liste des péchés capitaux. Par contre, il accompagne souvent les péchés capiteux (dans les histoires d’amour, en particulier).
Je n’ai pas été élevé chez les Jésuites. Mais j’admire leur casuistique, qui les amène à distinguer trois catégories de mensonges : joyeux, officieux et pernicieux.
a) le mensonge joyeux : celui qui n’est pas crédible, si on l’examine de près, car c’est l’équivalent d’une plaisanterie quelque peu sophistiquée. Par exemple, un canular du 1er avril, tel que celui qui m’avait fait annoncer que j’allais proclamer l’indépendance de Mélagues (et il s’était trouvé un minus habens pour le prendre au sérieux!).
b) le mensonge officieux : celui qui est destiné à obtenir un résultat favorable (à l’interlocuteur ou à soi-même), mais qui ne cause de tort à personne. Personnellement, j’utilise volontiers, et sans aucun état d’âme, ce type de mensonge quand il s’agit de me débarrasser d’un importun. Car je dois donner mon temps à ceux qui en ont besoin et non le perdre avec ceux qui s’obstinent à m’inonder de propos oiseux. Car la vie est trop courte pour la gaspiller avec des gens incapables de raisonner sainement.
c) le mensonge pernicieux : celui qui est destiné à porter tort à l’interlocuteur. Je ne l’utilise jamais. C’est, par exemple, le mensonge typique du mouchard occasionnel ou professionnel, dénonciateur tout azimut de torts imaginaires, ou qui veut détruire la bonne entente de deux personnes, en répandant de fausses rumeurs… Ce personnage abject ne mérite que le mépris.
Le silence de ces espaces infinis m’effraie
Le silence est celui que les déclarations des nouveaux écologistes municipaux imposent au bon sens.
Car ce ne sont pas des mensonges du premier type : ce sont des délégations dont les appellations ont été officiellement créées par les maires des grandes villes. En voici un florilège, relevé par Samuel Piquet.
Littérature
Le samedi 22 août, en matinée, j’ai été accueilli à la librairie BASTIDE de Saint-Affrique pour y dédicacer mon dernier livre, « Les détails du diable ». Excellente librairie qui a, depuis un demi-siècle, ses lettres de noblesse. Elle est située à proximité de la mairie.
En trois heures, j’ai rédigé douze dédicaces personnalisées, une chaque quart d’heure. C’est presque autant qu’Hollande ou Sarkozy ! Après tout, mon livre vaut bien le leur ! Et du moins, c’est moi qui l’ai écrit.
Dans les intervalles, j’ai trouvé un bon moyen d’attirer l’attention des chalands.
Toujours avec un grand sourire, après les avoir salués, je leur demande :
« Madame, mademoiselle, monsieur (cela, c’est une citation de Giscard), à quelle catégorie appartenez-vous ? » Étonnement de la personne. Je complète ma demande :
– « Vous êtes de ceux qui pensent ou de ceux qui cliquent ? »
Les réponses sont variées. Samedi une dame m’a répondu :
– « -Oh, pas beaucoup ! »
Je n’en ai pas su davantage. Ou alors, je demande directement :
– « Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, vous connaissez ?
En réponse, j’ai eu cette demande de précision : « Beau de quoi? ».
Je n’ai pas osé citer Victor Hugo. J’ai eu trop peur d’entendre, en guise de réponse :
– « Ah ! C’est celui qui habite le boulevard ! ».

MARIAGE
Cœurs fous de jeunesse et d’amour,
Au soleil qui rayonne en ce jour
Splendide et lumineux,
Nous nous trouvons ensemble, unis et heureux.
Donne-moi la main,
Je te conduirai chaque matin
Sur le chemin du bonheur
Pour entendre joyeux, chanter nos deux cœurs.
Comme les fleurs au printemps
S’ouvrent au soleil
Notre amour pour longtemps
Restera sans pareil.
Je vois dans tes yeux la lumière de ton âme,
Regarde dans mon cœur, tu verras cette flamme
D’un amour plus fort et plus grand
Que la mer et les océans.
Viens, donne-moi la main
Viens, aujourd’hui et demain.
Brigitte